STORY

A l’origine

POURQUOI AVOIR CHOISI D’ÉCRIRE CE LIVRE ?

Un adage populaire dit que les paroles s’envolent, l’écriture reste.

Le rôle de l’écriture dans la conservation de l’Histoire, la diffusion de la connaissance, n’est plus à démontrer. J’ai écrit ce livre non seulement pour que l’on sache que la guerre au NOSO , contrairement à ce que la plupart des gens (les jeunes surtout) croient, a des origines très  lointaines (période coloniale), lointaines ( période postcoloniale avec la conférence biaisée de Foumban comme tournant histoire, ses conséquence avec), et des causes immédiates (revendications corporatives comme prétexte).

QUELLES SONT LES RÉELLES MOTIVATIONS DERRIÈRE ?

En plus des réponses à la question ” Pourquoi avoir choisi d’écrire ce livre ? “, je dirais qu’en tant que journaliste indépendant, reporter d’images, la déontologie et l’éthique ne me permettant pas de partager mes émotions, mais celles des acteurs et témoins des actualités, et de tout dire où faire dire dans un reportage calibré, le livre m’a offert plus de temps, plus d’espace pour informer ou rappeler les racines de la crise site anglophone, en faisant un bémol sur la conférence truquée de Foumban.

. Par l’écriture de ce livre, je me suis engagé non seulement à lever un pan de voile sur cette conférence de Foumban qui a accouché par césarienne des accords de dupes entre la Southern Cameroun et le Cameroun méridional (francophone) piloté par la France.

Qui plus est, la situation des victimes innocentes de cette guerre (enfants, femmes, hommes, déplacés internes ou réfugiés) qui ont besoin de l’aide de tous et de chacun, pas seulement des gouvernants, de la société civile, des partis politiques, de la communauté internationale…m’a fondé à m’engager dans l’écriture de ce livre.

COMBIEN DE TEMPS PASSES-TU À COLLECTER POUR ÉCRIRE CE LIVRE ?

Beaucoup de temps. Les reportages réalisés sur le théâtre des opérations m’ont aidé à assembler des données. La recherche documentaire aussi, sur ce qui a été dit sur le sujet. De mon retour de la présidentielle centrafricaine à mon séjour sur le terrain dans le NOSO et le début de la collecte des données qui m’ont permis d’écrire ce livre du temps s’est écoulé.

A QUEL DANGER ET DIFFICULTÉS AS-TU ÉTÉ CONFRONTÉ DANS CES ZONES ?

J’ai failli être kidnappé dans le Sud-Ouest, par des hommes armés. C’est mon chasuble PRESS, qui m’aura sauvé. Des difficultés, il y en a eu à accéder aux bonnes sources d’informations, surtout coté des groupes armés sécessionnistes. La méfiance des uns et des autres pouvant justifier leurs attitudes.

UNE ANECDOTE QUI VOUS A MARQUÉ PENDANT CETTE COLLECTE ?

Après mon départ du théâtre des opérations dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (NOSO) en mars 2017 où j’avais  collecté plus d’informations,  j’y suis retourné en 2019. Les choses étaient complètement différentes. L’accès aux véritables sources d’informations était devenu plus difficile. Du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS) comme de celui des groupes armés séparatistes. Et même auprès des  populations. Conséquences: des blocages qui m’ y ont fait passer plus de temps pour collecter.

QUEL MESSAGE VOULEZ-VOUS VÉHICULER AUX LECTEURS, AU GOUVERNEMENT ?

Aux lecteurs de cet essai, je n’ai pas la prétention d’avoir épuisé le sujet relatif à la crise au NOSO.  J’ai juste voulu en présenter un aspect dont on a souvent fait peu de cas, par ce que cet aspect gène. La conférence de Foumban où les camerounais anglophones (avec la complicité passive de certains de leurs leaders) ont été dupés dans des accords forcés, au profit des camerounais francophones manipulés par la France. Les formes de l’État qui ont suivi ne sont que le prolongement de la politique d’une République française du Cameroun. Loin de vouloir remuer le couteau dans la plaie, il faut que cet aspect de la vie de notre pays se sache. Et que des compromis soient faits de part et d’autre pour que nos frères anglophones ne se sentent plus étouffés dans cette camisole qu’on leur aura fait porter de force.

Au gouvernement, mieux au régime qui a hérité de cette patate chaude, mais qui n’en est pas moins responsable de l’aggravation de cette crise, mis à part toute arrogance, et toute velléité suprématiste francophone; la crise de NOSO peut trouver une solution. Mieux vaut tard que jamais. Il faut choisir entre la meilleure forme de l’État qui permet à tous les camerounais de se sentir dans une nation, ou s’accrocher à la forme actuelle de l’État, et voir des fils et filles du pays, mourir par milliers dans une guerre inutile. Si l’option d’une véritable fédération à dix (10) États peut sauver des vies, pourquoi ne pas l’envisager en amenant la Constitution ?

Les régimes fédéraux que sont les États-Unis, la Russie, le Canada, l’Allemagne, la Suisse (malgré son nom de Confédération Suisse), la Belgique, le Mexique, l’Inde, le Nigéria … se portent- ils si mal ?

A popular adage says that words fly, writing stays.

The role of writing in the conservation of History, the dissemination of knowledge, no longer needs to be demonstrated. I wrote this book not only so that we know that the war in NOSO, contrary to what most people (especially young people) believe, has very distant origins (colonial period), distant (postcolonial period with the biased Foumban conference as a turning point in history, its consequences with it), and immediate causes (corporate demands as a pretext).

WHAT ARE THE REAL MOTIVATIONS BEHIND?

In addition to the answers to the question “Why did you choose to write this book?”, I would say that as an independent journalist, image reporter, deontology and ethics do not allow me to share my emotions, but those of the actors and witnesses of the news, and to say everything where to say in a calibrated report, the book offered me more time, more space to inform or recall the roots of the crisis English site, making a downside on the rigged Foumban conference. By writing this book, I am committed not only to lifting the veil on this Foumban conference which gave birth by cesarean section to the dupe agreements between Southern Cameroon and (French-speaking) Southern Cameroon led by France. What’s more, the situation of the innocent victims of this war (children, women, men, internally displaced persons or refugees) who need the help of everyone, not just those in power, civil society, political parties , of the international community…motivated me to commit myself to writing this book.

HOW MUCH TIME DID YOU SPEND COLLECTING TO WRITE THIS BOOK?

A lot of time. The reports carried out in the theater of operations helped me to assemble data. Documentary research too, on what has been said on the subject. From my return from the Central African presidential election to my stay on the ground in the NOSO and the start of collecting the data that allowed me to write this book, time has passed.

WHAT DANGER AND DIFFICULTIES HAVE YOU FACED IN THESE AREAS?.

I was almost kidnapped in the South-West by armed men. It was my PRESS chasuble that saved me. There have been difficulties in accessing the right sources of information, especially among armed secessionist groups. The distrust of each other can justify their attitudes.

AN ANECDOTE THAT MARKED YOU DURING THIS COLLECTION?

After leaving the theater of operations in the North West and South West (NOSO) regions in March 2017 where I had collected more information, I returned in 2019. Things were completely different. Access to real sources of information had become more difficult. On the side of the Defense and Security Forces (FDS) as well as that of the separatist armed groups. And even among the populations. Consequences: blockages which made me spend more time collecting.

WHAT MESSAGE DO YOU WANT TO CONVEY TO READERS AND THE GOVERNMENT?

To the readers of this essay, I do not claim to have exhausted the subject relating to the crisis at the NOSO.  I just wanted to present an aspect of it that has often been overlooked, because this aspect is annoying. The Foumban conference where English-speaking Cameroonians (with the passive complicity of some of their leaders) were duped into forced agreements, for the benefit of French-speaking Cameroonians manipulated by France. The forms of the State which followed are only the extension of the policy of a French Republic of Cameroon. Far from wanting to rub salt in the wound, this aspect of the life of our country must be known. And that compromises be made on both sides so that our English-speaking brothers no longer feel suffocated in this straitjacket that they have been made to wear by force.

To the government, better to the regime which inherited this hot potato, but which is no less responsible for the aggravation of this crisis, apart from any arrogance, and any French-speaking supremacist desire; the NOSO crisis can find a solution. Better late than never. We must choose between the best form of the State which allows all Cameroonians to feel part of a nation, or clinging to the current form of the State, and seeing sons and daughters of the country die by the thousands in an unnecessary war. If the option of a true federation of ten (10) states can save lives, why not consider it by bringing in the Constitution?

The federal regimes of the United States, Russia, Canada, Germany, Switzerland (despite its name of Swiss Confederation), Belgium, Mexico, India, Nigeria… are doing well – they so bad?